22 septembre 2021

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5 questions à Corinne Colloc’h, Vice-présidente de l’IFACI

5 questions à Corinne Colloc’h, Directrice du Management des risques et de l’Audit interne de Naval Group, et Vice-présidente de l’IFACI.

 

Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?

Corinne Colloc’h : je suis arrivée chez Naval group en février 2018. Je suis Directrice du management des risques et opportunités, de l’audit interne et du contrôle interne. La nouveauté pour moi, en entrant chez Naval Group, a été le risk management. Un challenge qui me plaît beaucoup. Auparavant j’ai travaillé chez Airbus en France et à l’étranger, dans la stratégie, le Business development et comme Directrice de l’audit interne.,

 

Qu’est-ce qui vous a motivé à briguer la Vice-Présidence de l’IFACI

C.C. : En fait, j’avais déjà une longue expérience de l’IFACI, puisque j’y ai été formée à l’audit interne en 1995. Et je l’ai retrouvé 15 ans plus tard avec l’IFACI-certifications en 2010, puis ensuite à l’occasion du lancement des conférences annuelles. Et enfin, avec la découverte d’un IFACI plus « modernisé » avec Workplace il y a trois ans et un réseau désormais élargi de plus de 6 000 adhérents.

C’est cette longue histoire commune qui m’a d’abord incité à rejoindre le Conseil, puis dans la continuité à briguer la vice-présidence. Mais c’est surtout une aventure collective avec notre Président Bertrand Pigeat et les  deux autres vice-présidents, Valerie Moumdjian et Patrice Lecoeuche parce que l’IFACI est d’abord une collégialité et que nous devions en représenter toutes les facettes. Et puis l’an dernier, avec le Conseil d’administration et le Comité des affaire publiques, nous avions défini une raison d’être dont nous sommes fiers : « L’IFACI a pour but de fédérer, promouvoir et représenter les métiers du risque, de l’audit et du contrôle internes pour renforcer la confiance des parties prenantes envers les organisations ». C’est un bel objectif et m’engager activement était l’occasion de faire vivre cette raison d’être.

 

Quel est plus particulièrement votre secteur d’intervention au sein de l’IFACI ?

C.C. : Il reste encore des points à préciser lors de notre journée stratégique qui doit avoir lieu dans quelques semaines où nous allons prioriser les actions à mener.

J’ai rejoint le Conseil de surveillance de l’IFACI Certifications. La certification, est un gage qu’un département d’audit est digne de confiance, qu’il emploie des méthodes professionnelles et qu’il est indépendant. Et c’est aussi finalement un gage que nos métiers dans leur ensemble sont dignes de confiance, ce qui va dans le sens de leur promotion.

Je fais aussi partie du Comité des programmes de la conférence. C’est un événement-clé qui doit servir toutes les communautés d’adhérents y compris les directeurs des risques, de l’audit, du contrôle et qui a vocation à proposer de nouvelles directions et donner un temps de recul et de réflexion. Nous aurons par exemple cette année Olivier Sibony, le spécialiste des biais cognitifs. Et pour un risk manager ou un auditeur, comprendre ce qu’est un biais cognitif permet de se garder d’aller vers des conclusions hâtives.

 

Quels sont selon vous, les principaux défis que l’IFACI devra relever ces prochaines années ?

C.C. : La responsabilité sociétale des organisations s’élargit et cela donne lieu à de plus en plus de réglementations, d’autorités de contrôle, de certificateurs… Il est important de rappeler combien, avec les métiers du risque, de l’audit et du contrôle, l’entreprise possède des mécanismes d‘autorégulation qui lui permettent déjà de donner de la confiance, de l’assurance. Un de nos défis est de le promouvoir.

Un autre défi selon moi, c’est de proposer de la valeur ajoutée à nos adhérents, sur des métiers qui sont particulièrement transverses, avec des professionnels qui viennent souvent d’environnements extrêmement variés (ingénieurs, financiers, juristes, RH…). Il ne s’agit pas seulement de les former au risk management ou à l’audit, il s’agit avant tout de pouvoir les mettre en réseau, de leur apporter des clès, des expertises, des regards… qui leur donneront le recul, la clairvoyance et le discernement dont ils ont besoin dans leur métier. Et je pense que l’IFACI - à travers Workplace (réseau social interne), ses réunions mensuelles, ses clubs etc... peut presque jouer un rôle de Think tank consacré à nos métiers.

 

Quels nouveaux projets souhaitez-vous conduire pour les adhérents ?

C.C. : Autour d’IFACI-certifications, il y a une réflexion pour les entreprises qui sont certifiées depuis déjà de nombreuses années. Certaines souhaitent aller plus loin et être suivies dans une démarche de montée en maturité de leurs activités.

Ensuite,  nous souhaitons mieux prendre en compte les attentes des risk managers, y compris leurs attentes  très opérationnelles pour identifier  et évaluer aussi bien les  risques externes que les risques internes qui peuvent tous potentiellement affecter l’activité de l’entreprise. Le risk management, le contrôle interne et l’audit sont des métiers réellement complémentaires qui sont souvent regroupés dans une même direction.  L’IFACI a vocation à répondre à ces 3 métiers et à leurs interfaces  car ils participent tous au système de contrôle et à la résilience de l’entreprise.