19 février 2024
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Zoom sur le Master Contrôle audit et reporting financier (CARF) de Paris Dauphine
Victor Delpoux, lauréat du Prix IFACI 2024 (Prix Olivier Lemant), a réalisé son mémoire dans le cadre du Master CARF (Contrôle audit et reporting financier)1 à l’université Paris Dauphine-PSL, partenaire de l’IFACI. C’est l’occasion de revenir sur les points fort de cette formation et les nouveaux profils des étudiants avec Gwenaëlle Nogatchewsky, Professeure des universités et responsable du Master.
Le Master Contrôle audit et reporting financier de l’Université Paris Dauphine-PSL est une formation qui se déroule en deux années. Une première en tronc commun et la seconde – après la possibilité d’une année de césure - via quatre parcours de spécialisation. On retrouve ainsi un parcours orienté « Conseil et recherche en audit et contrôle » (Parcours 124), un autre en « Financial Control » (Parcours 267), un parcours dédié « Sustainable Performance » (Parcours 322) et enfin « Contrôle, gouvernance et stratégies » (Parcours 202). C’est de ce dernier dont est issu Victor Delpoux, lauréat du Prix Étudiant IFACI 2024
« Le Master, qui reste à taille humaine, compte environ 100 étudiants en première année et 120 en seconde année. Les 30 étudiants inscrits en apprentissage dès le M1 sont dès le départ fléchés sur l’un des parcours de M2, » explique Gwenaëlle Nogatchewsky. « Le parcours 124 est plutôt dédié aux étudiants qui veulent s’orienter vers l'audit, le 202 est axé sur le contrôle de gestion, le 267 sur le contrôle financier et le 322, comme son nom l’indique, sur la performance durable. Ce dernier se déroule à 100% en Anglais. Le master CARF est vraiment destiné à suivre les évolutions des métiers du chiffre et à aborder les questions auxquelles ceux-ci sont de plus en plus souvent confrontés ».
Des questions qui intéressent d’ailleurs de plus en plus les jeunes futurs diplômés, comme le souligne Gwenaëlle Nogatchewsky : « On note bien, parmi nos étudiants, que c’est une vraie préoccupation et qu’il y a une véritable volonté de faire bouger les lignes. Ils n’envisagent pas l'avenir sans intégrer le développement durable ».
Transaction services et restructuring
Quant aux autres aspirations de ces futurs professionnels, ils sont de plus en plus nombreux à souhaiter s’orienter vers le « transaction services » ou le « restructuring ». Du côté des futurs diplômés, l’audit externe est une voie parmi d’autres « Lorsque j'ai débuté, le Graal, c'était l'audit externe, » confirme la responsable du Master. « Lorsque les étudiants me demandent quel est le meilleur parcours, le meilleur stage, quelle est la voie royale, je leur réponds que c'est « royal » seulement si cela leur correspond. Si ça ne leur correspond pas, il n’y a pas de voie ». Plus généralement, Gwenaëlle Nogatchewsky note que les étudiants veulent de plus en plus souvent faire de l'audit pendant 2 à 3 ans, puis basculer vers d’autres fonctions, en transaction services, en conseil, ou en restructuring. « C’est de plus en plus rare de voir des étudiants se projeter vers la possibilité de devenir associé en cabinet, par exemple ».
Des projets qui peuvent parfois prendre une tournure très originale
Le master CARF est particulièrement adapté à ces nouvelles orientations : « Nous avons une pédagogie par projet, c’est notre marque de fabrique. En Master 2, chaque parcours comporte 2 à 3 projets d’envergure sur l’année. L’un d’entre eux s’intitule « restructuring », et se déroule en partenariat avec l’ARE (Association pour le Retournement des Entreprises), qui mobilise 50 professionnels de la restructuration d'entreprise - associés de cabinets d'audit, avocats, managers de transition, etc. Ces professionnels donnent des cours puis coachent les étudiants pour qu’ils organise une restructuration sur un cas réel. C’est un projet qui se déroule sur trois mois. A la fin, ils présentent leur plan de restructuration devant un jury dont le dirigeant de l’entreprise et 8 professionnels.
Un autre projet porte sur la conduite du changement. Il consiste à aider une entreprise partenaire différente chaque année à opérer un travail de transformation stratégique et opérationnelle. »
Ces projets peuvent parfois prendre une tournure très originale. Paris-Dauphine fait partie d’une université, PSL, qui figure au Top 50 des universités mondiales et à laquelle appartiennent notamment les Beaux-Arts. Lors d’un séminaire commun, les étudiants du Master 2 doivent ainsi réaliser une création artistique sur le thème de la comptabilité, du contrôle et de l’audit, coachés par des étudiants actuels ou anciens des Beaux-Arts. Dauphine hébergeant un incubateur de start-ups, ils peuvent aussi être amenés à collaborer à leurs business plans. « Le but est vraiment de travailler sur des projets très différents, mais toujours bien réels, appuie Gwenaëlle Nogatchewsky, pas que sur des études de cas »
1 https://dauphine.psl.eu/formations/masters/controle-audit-reporting-financier
2 À lire aussi : l’audit interne face aux enjeux de recrutement