14 janvier 2019

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Soft skills - Les managers qui réussissent ont un haut niveau de "soft skills"

Le cabinet de recrutement Ad&So a reçu en 2018 la distinction du quotidien Les Échos de meilleur cabinet de recrutement dans deux catégories, Executive Search et Managers et Spécialistes. Son dirigeant, Laurent Bénech, confirme que les « Soft skills » des candidats sont de plus en plus pris en compte par les entreprises dans les procédures de sélection. Des compétences indispensables pour assurer une intégration réussie.  « Recruter un bon candidat, pour une entreprise, est une chose, s’assurer qu’il va y rester en est une autre… » explique Laurent Bénech. « Les études montrent que 26% des recrutements de managers (hors promotion interne) se soldent par des échecs à relativement court terme. Ceci ne veut pas dire que la personne ne délivre pas ce que l’on attend d’elle, mais qu’elle peine à s’intégrer à son poste, à son environnement, à son équipe… ». Pour le fondateur d’Ad&So, afin d’éviter de se retrouver face à ce genre de situation, il est dans un premier temps indispensable de « dresser un portrait le plus fidèle possible de l’entreprise qui recrute : ses valeurs, ses modes opératoires, son histoire, ses mythes fondateurs, ses tabous, ses règles écrites et surtout non écrites ». Et le rôle du cabinet ne s’arrête pas à la signature du CDI. Laurent Bénech estime que 25% du temps consacré à un recrutement concerne le suivi du candidat après son embauche. L’aider à prendre la mesure de son poste et le conseiller, non pas sur les aspects les plus techniques, mais bien plus sur les aspects relationnels : « Les « soft skills » sont le vrai sujet (ou le vrai levier). Selon moi, ils jouent pour 80% dans la bonne intégration à une organisation ». 
« 2% de managers à qui tout réussit : ceux qui osent » 
De quelles compétences parle-t-on exactement ? « Avant tout de savoir-être, d’intelligence comportementale, humaine et situationnelle.  Et il y a une corrélation directe entre le niveau de soft skills d’une personne et la façon dont elle va mettre en oeuvre, aligner ses compétences auprès d’une organisation. Je dirais que dans une entreprise il y a peut-être 2% de managers à qui tout réussit, ceux « qui osent ». Et ce sont toujours des gens qui ont et activent un niveau de « soft skills » élevé.  Les auditeurs et contrôleurs internes n’échappent pas à la règle. Depuis 30 ans, les modes de régulation, de contrôle, de conformité, sont devenus de plus en plus exigeants dans le cadre de la conformité requise. Le contrôle du respect des règles est dévolu notamment aux auditeurs et contrôleurs internes, alors que c’était surtout le succès in-fine qui validait auparavant un modèle. Ceci complique d’autant l’acceptation, par les équipes auditées, de ce qui est parfois ressenti comme un « manque de confiance ».  « L’audit et le contrôle internes sont un peu comme des médias finalement, » analyse Laurent Bénech, « ils sont chargés d’observer et restituer ce qu’ils ont analysé ». Et si une bonne communication et un climat de collaboration ne peuvent pas être instaurés durant le contrôle il y a de fortes chances que le rendu soit incomplet ou non abouti. C’est alors que les « soft skills » font la différence. « Quand l’Auditeur porte des valeurs de partage, d’esprit collaboratif, de lâcher-prise, d’intelligence émotionnelle, de confiance en soi et en les autres…, », la relation se détend, poursuit-il. Ce sont des savoir-être innés pour certains et pour d’autres à acquérir, qui se travaillent. « Ce qui est sûr: « le contrôle est beaucoup moins anxiogène quand il est présenté comme un outil de bonnes pratiques, une assurance contre les dérapages, préservant la pérennité de l’organisation, et donc de ses acteurs». Les métiers collaborent alors naturellement, si l’on est capable d’expliquer sans crispation … » 
« Chacun a un talent relationnel qui peut et doit être travaillé » 
En recrutement, la première étape est donc de procéder à une évaluation: mesurer si le candidat gère bien le stress, s’il possède une bonne confiance en lui, qui lui permettra d’avoir confiance en ses équipes, s’il développe plutôt une pensée constructive, une projection optimiste et plus généralement une qualité relationnelle. « Pour un candidat manager ou dirigeant, l’esprit d’équipe, revendiqué et assumé, conditionne le succès », affirme Laurent Bénech. En ce qui concerne plus particulièrement les auditeurs et contrôleurs internes, une « empathie maîtrisée » est un vrai plus. « Maîtrisée, car dans ces fonctions, il s’agit de dire la réalité, il ne s’agit pas seulement de chiffres bruts, il faut transmettre des informations structurées et signifiantes. Cet équilibre requiert une sensibilité adaptée. »  Tout manager est-il capable de développer cette « empathie maîtrisée » ?  « La recherche a fait un vrai bond en avant, à l’aune des sciences cognitives. Elle démontre que chacun détient un « talent relationnel », que que ce talent peut et doit être travaillé. Identifier ses propres émotions pour les contrôler, et non pas se laisser guider par elles, oeuvrer ainsi à son développement managérial au service de l’entreprise ». 
« Les collaborateurs ne sont plus prêts à vivre l’entreprise comme un lieu de souffrance » 
L’hyper-vigilance est une autre « soft skill » d’importance, notamment pour les auditeurs et contrôleurs internes. Une vraie force pour des managers, ainsi en mesure de détecter les « signaux faibles » que l’analyse seule ne perçoit pas. « Seule l’intelligence humaine est à même de voir les choses avec clarté, précision, de développer sa capacité à s’exposer, à être soi. Cela s’appelle aussi le courage managérial, » poursuit Laurent Bénech.  La reconnaissance croissante des « soft skills » dans l’entreprise est portée par les pénuries du marché cadres de 8 à 10 ans d’expérience : « Il faut donc, pour attirer et conserver des talents, nourrir leur projet de carrière de façon très pragmatique, être à leur écoute. Le collaborateur écouté, pris en compte et valorisé, sera beaucoup plus motivé, engagé, porteur du projet d’entreprise ». Et dans ce cas, la rémunération, importante certes, n’est pas le principal critère. « Nous travaillons avec des candidats bien formés, expérimentés, qui recherchent avant tout une forme d’épanouissement professionnel et personnel, et c’est ce qui fera leur succès au final…durablement ».  Laurent Bénech, Président d'AD&SO Exécutive Search [box type="info" align="" class="" width=""]AD&SO Executive Search Fondé en 2002 Fondateur et Président : Laurent Bénech 3 associés 5 consultants seniors 25% de clients hors hexagone Moyenne d’ancienneté des clients supérieure à 14 ans Plus d’informations : https:// www.adandso.com/[/box]