12 mars 2018
Lecture 5 mn
//= do_shortcode('[addthis tool="addthis_inline_share_toolbox_wznq"]') ?>
Quatre leviers pour transformer l’audit interne
L’heure est à la transformation. Avec les technologies, les évolutions s’enchaînent à une vitesse fulgurante, ce qui nous oblige à nous adapter, à adopter le changement et à l’accepter comme un mode de vie. Ce monde idéal pousse les organisations, les institutions et les individus à se réinventer.
Cette réalité dynamique rend les travaux de l’audit interne plus complexes et urgents. Le changement génère des perturbations, or nos organisations fonctionnent mieux lorsque celles-ci sont réduites au minimum. Comme toujours, il sera demandé à l’audit interne d’en faire davantage, nous imposant de nous recentrer sur les demandes des parties prenantes, comme nous l’avons déjà fait précédemment. Pour autant, les pressions à l’origine des changements et perturbations actuels ne peuvent pas être atténuées en nous appuyant uniquement sur ce qui a été fait par le passé.
En effet, notre profession doit se transformer et cette transformation suppose que nous entreprenions des actions différentes au lieu de refaire les mêmes choses différemment.
L’enquête Pulse of Internal Audit 2018 de l’IIA Amérique du Nord, intitulée The Internal Audit Transformation Imperative, continue de nous offrir une analyse et des points de vue à l’avant-garde sur la profession. Publiée cette semaine dans le cadre de la Conférence annuelle destinée aux responsables de l’audit interne (GAM – General Audit Management Conference) à Las Vegas, l’enquête de cette année a recensé les avis de plus de 600 responsables de l'audit interne, administrateurs et dirigeants pour obtenir un aperçu de la profession. Dans une large mesure, elle identifie quatre leviers pour enclencher la transformation de la profession.
- L’audit interne doit devenir agile. Historiquement, notre profession a su se réorienter quand le besoin s’en faisait sentir, mais il s’agissait d’une approche réactive. Les demandes des parties prenantes ont modifié nos points d’attention, voire même notre cap, et nous avons su réagir en conséquence. Or, nous ne pouvons plus nous le permettre.
- L’audit interne doit rechercher l’innovation. Les perturbations placent l’audit interne face à deux alternatives : repenser la fonction ou s’en tenir aux anciennes pratiques. La deuxième alternative ne peut conduire qu’à l’échec. Pour réussir à contrer ces perturbations, nous devons rechercher l’innovation et cela implique de remettre en question le statu quo. Il nous faut revoir notre façon de faire.
- L’audit interne doit reconsidérer sa gestion des talents. Pour devenir agile et innovant, il doit se doter d’une équipe disposant des compétences adéquates. Un constat inquiétant établi par l’enquête est que 72% des responsables de l’audit interne déclarent avoir des lacunes à combler.
- L’audit interne doit susciter l’engagement du Conseil. Sur une note plus positive, l’enquête indique une implication croissante du responsable de l’audit interne auprès du Conseil et du comité d’audit. En effet, les responsables de l’audit interne participent à neuf réunions sur dix du comité d’audit et ils sont plus de huit sur dix à bénéficier d’un accès direct au comité d’audit à tout moment.