31 mai 2024
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GAÏA : nouvelle version pour le chatbot d'intelligence artificielle des métiers du risque disponible
Premier chatbot basé sur l’intelligence artificielle et ChatGPT dédié aux métiers du risque, Gaïa1 permet aux auditeurs et contrôleurs internes d’accéder à un contenu documentaire riche de manière intuitive. La nouvelle version vient d’être lancée. Elle repose sur une mise à jour de la base de données, avec notamment une documentation internationale fortement augmentée, passant de 100 références à plus de 900 désormais.
Les utilisateurs de Gaïa ne seront pas dépaysés par cette nouvelle version2. « Nous avons d’abord amélioré un peu l'interface » confirme Jean-Loup Grosse, Responsable Systèmes et Organisation de l’IFACI. « Par exemple, les utilisateurs peuvent dorénavant vérifier l’état de leur connexion. Mais les changements les plus important concernent la gestion des contenus : si Quantmetry, qui nous a accompagné sur le projet, est toujours bien présent en termes d’expertise, l’IFACI a désormais la maîtrise sur les contenus référencés à 100%; nous pouvons directement mettre à jour les documents et en intégrer de nouveaux très rapidement ».
La plus grande nouveauté réside justement dans la richesse des contenus, qui a considérablement augmenté. « La première version de Gaïa était basée sur la centaine de documents que constitue l’IPPF (International Professional Practices Framework), et notamment du cadre de référence des normes dans sa version 2017, » poursuit Jean-Loup. « Maintenant, Gaïa intègre environ 900 documents, dont 30% en langue française. Ces documents sont issus de 4 sources : l’IIA Australie, l’IIA Grèce, l’IIA global et bien sûr l’IFACI. L'IIA Australie nous a fourni beaucoup de documents sur la gestion des risques et le contrôle interne. Les nouvelles normes de l'audit interne 2024 sont également intégrées. Ce qui est intéressant avec l'IIA Grèce, c'est qu'ils ont pu tester Gaïa en grec, ce qui était très instructif ». Un plus grand nombre de documents signifie une meilleure pertinence des réponses, mais aussi évidemment une amélioration de la qualité des sources, d’autant plus que l’un des points forts de Gaïa est justement de citer systématiquement celles-ci.
Une confidentialité totale maintenue
Autre point fort de la plateforme, qui était l’un des points clés de la première version : la confidentialité totale, qui est évidemment maintenue. « L’accès à Gaïa s’effectue au travers d’une connexion anonyme » rappelle Jean-Loup Grosse. « Il n’y a aucun processus de suivi, personne ne sait, y compris à l’IFACI, que vous êtes venu et encore moins quelles questions vous avez posées ».
Une confidentialité indispensable qui rend d’autant plus importants les retours de tests des utilisateurs, que l’IFACI invite à partager leurs remarques et des difficultés rencontrées. Ce qui permettra d’améliorer cet outil unique et de répondre à quelques questions qui se posent encore. « Par exemple, nous avons cru remarquer que selon la langue utilisée pour les prompts, Gaïa peut fournir des réponses différentes entre l'anglais et le français, » explique encore Jean-Loup. « Il semblerait que le moteur cherche d'abord l'information dans la langue dans laquelle a été posée la question avant de traduire, ce qui a une incidence sur les réponses, mais cela reste une hypothèse, OpenAI, concepteur de ChatGPT, ne divulguant pas ce genre d‘informations… ».
Un outil unique
Quelles seront les prochaines étapes pour Gaïa ? Augmenter encore le nombre de sources et de documents accessibles bien sûr : « Il y a plus d’une centaine d’instituts IIA à travers le monde parmi lesquels 15 à 20 produisent régulièrement de la documentation professionnelles en Espagnol, en allemand…, » explique encore Jean-Loup Grosse. « Mais Gaïa devrait aussi à l’avenir pouvoir se référer à un plus grand nombre de formats : tableaux, graphiques, PDF, vidéos… Qui sont peu ou pas pris en compte aujourd’hui. Nous pouvons compter sur les évolutions de ChatGPT dans les mois et les années qui viennent pour continuer à améliorer l’efficacité de Gaïa, qui est d’ores-et-déjà unique dans sa capacité à référencer la base documentaire de l’IFACI et de l’IIA. »
2 À lire aussi : https://blog.ifaci.com/gaia-le-chatbot-dintelligence-artificielle-des-metiers-du-risque/